19/11/2025 francais.rt.com  4min #296725

Campagne sous tension à Marseille : le maire sortant dit avoir reçu 402 menaces de mort dans un climat de violence narcotique

© Capture d'écran RTL

Le maire sortant de Marseille Benoît Payan le 19 novembre 2025.

Le maire de Marseille Benoît Payan révèle avoir reçu 402 menaces de mort depuis septembre, au cœur d'une campagne municipale agitée. L'assassinat de Mehdi Kessaci, frère du militant anti-drogue Amine Kessaci, et la candidature de Sébastien Delogu (LFI) exacerbent les tensions dans la cité phocéenne.

Benoît Payan, maire de gauche de Marseille, candidat à sa réélection, affirme avoir reçu 402 menaces de mort depuis septembre sans toutefois préciser si celles-ci sont écrites, numériques ou orales.

"J'ai reçu 402 menaces de mort depuis le mois de septembre" @BenoitPayan, maire de Marseille, invité de  @ThomasSotto dans  #RTLMatin pic.twitter.com/fE7UQA2oh9

- RTL France (@RTLFrance)  November 19, 2025

Cette révélation choc illustre l'escalade de la violence à Marseille, où la lutte contre le narcotrafic se mêle à une pré-campagne municipale explosive, marquée par un meurtre d'intimidation et l'émergence de candidatures de rupture.

Escalade de la violence et enjeux électoraux

Benoît Payan, invité sur RTL le 19 novembre, a affirmé avoir porté plainte pour ces menaces, qu'il qualifie de provenant de « gens farfelus » plutôt que directement des narcotrafiquants sans préciser qui avait formulé ces menaces. « Dès qu'on a peur, ils ont gagné », a-t-il déclaré, appelant à renforcer les moyens policiers contre le narcotrafic sans pouvoir néanmoins dire combien de policiers étaient mobilisés dans sa ville.

"Je suis maire de Marseille et je n'ai pas les chiffres exacts du nombre de policiers : quand je pose des questions, j'ai du mal à avoir des réponses" @BenoitPayan invité de  @ThomasSotto dans  #RTLMatin pic.twitter.com/YvzwlL5V0O

- RTL France (@RTLFrance)  November 19, 2025

Il dénonce un « silence assourdissant » de la classe politique locale sur la question de la drogue.
 Cet appel survient quelques jours après l'assassinat de Mehdi Kessaci, survenu dans un contexte de « crime d'intimidation » selon Nuñez. Le frère d'Amine Kessaci, fondateur d'une association anti-drogue, a été tué pour envoyer un message : « Taisez-vous ». Dans une tribune publiée dans Le Monde, Amine Kessaci réaffirme son engagement : « Non, je ne me tairai pas. Je dirai et répèterai que mon frère Mehdi est mort pour rien ». L'avocat de la victime a quant à lui évoqué « une tribune d'une force incroyable ».

Assassinat de Mehdi Kessaci: l'avocat de la famille salue la tribune "d'une force incroyable" d'Amine Kessaci  pic.twitter.com/mWA3VzLSmU

- BFM Marseille Provence (@BFMMarseille)  November 19, 2025

Les obsèques, sous haute sécurité, ont eu lieu le 18 novembre, et l'enquête a été confiée au parquet de Paris. Nuñez, après une réunion à l'Élysée, a salué les actions contre les mafias marseillaises, avec 2000 mises en examen et 900 détentions provisoires. Emmanuel Macron se rendra à Marseille mi-décembre pour un point d'étape.

Et tandis que l'Etat dit vouloir durcir le ton face au trafic, Sébastien Delogu, candidat LFI fraîchement déclaré, propose de « changer la logique de lutte contre les trafics ».

Marseille est à nouveau endeuillée par un assassinat ignoble.
Un nouveau cran est franchi.

J'apporte mon soutien à  @kessaciamine1 et aux proches de la victime.

L'Etat doit prendre acte de l'echec de ses actions coups-de-poings et changer la logique de lutte contre les trafics.  t.co

- Sébastien DELOGU (@sebastiendelogu)  November 14, 2025

Le député LFI, qui invite Assa Traoré à son meeting du 6 décembre, promet de « ramener le peuple au pouvoir » et de « dégager le vieux système ». Dans un contexte d'explosion de la criminalité à Marseille, la campagne municipale s'annonce particulièrement tendue avec une opposition entre le maire sortant et le candidat mélenchoniste. En face, deux autres candidats briguent aussi la mairie : Franck Allisio pour le RN, soutenu par Stéphane Ravier, et Martine Vassal pour Les Républicains, soutenue par les partis du centre.

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